Une émotion n’est pas un problème à résoudre, ni un ennemi à dompter.
C’est une force vivante, un mouvement intérieur qui te parle de toi.

le pouvoir de l’image mentale
Je ne vais pas bien! J’ai plein d’émotions négatives! Je voudrais contrôler mes colères, ne plus être anxieuse…
C’est une phrase que j’entends souvent en séance.
Et je l’accueille toujours avec beaucoup d’attention. Parce qu’elle vient d’une vraie souffrance.
Mais avant de pouvoir apaiser ce qui déborde, il est essentiel de revenir à la base :
Qu’est-ce qu’une émotion ?
Une compréhension souvent trop floue.
Beaucoup d’adultes parlent encore de leurs émotions comme des enfants :
« Ça va / Ça va pas », « C’est bon / C’est pas bon ».
C’est légitime, bien sûr.
Mais avant de pouvoir commencer un accompagnement thérapeutique, il est essentiel de revenir à la base : comprendre ce qu’est une émotion.
Et malheureusement, notre compréhension des émotions est souvent superficielle, même à l’âge adulte.
C’est aussi un signe qu’on manque de vocabulaire émotionnel.
Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises
Les émotions, ce ne sont pas des ennemies.
Ce sont comme des vitamines psychiques : elles ont un rôle, une fonction, elles nous donnent de l’énergie.
Elles ne sont ni « positives » ni « négatives » en soi.
C’est leur intensité, ou leur fréquence, qui peut devenir problématique.
Prenons la peur :
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Elle est utile, vitale, quand on est en danger.
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Elle est même « agréable » dans les films à suspense, les manèges !
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Mais quand elle est omniprésente, elle devient un frein. Elle paralyse, elle empêche d’avancer ou bien un accélérateur surpuissant.
Et cela est valable pour chacune de nos émotions.
Les émotions sont des panneaux de signalisation, des messagères.
Une émotion ne se contrôle pas.
Et surtout, elle ne s’élimine pas.
Une émotion, c’est un panneau sur la route de ta vie.
Elle te dit : « Attention, regarde ici, quelque chose compte pour toi. »
Par exemple :
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Si tu as une valeur forte autour de la famille, organiser un repas te procure de la joie.
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Si tu dois annuler, tu ressens de la tristesse.
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Si je dois annuler parce que mon patron m’impose du travail de dernière minute, je peux ressentir de la colère, car mes limites ont été attaquées.
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Ton compagnon, lui, pourrait ressentir autre chose, selon ses propres valeurs…
Vouloir supprimer une émotion, c’est comme vouloir conduire sans lire les panneaux.
Tu peux essayer… mais tu risques l’accident de vie.
Les émotions ont des nuances, comme les couleurs
Il n’y a pas une seule colère, une seule peur, une seule tristesse.
Les émotions ont des déclinaisons.
Elles sont comme des couleurs avec différentes intensités.
Par exemple, si tu prends le jaune pour représenter l’anxiété:
C’est l’instinct de protection. En petite dose, il est utile : il te garde vivante, attentive. Trop présent, il paralyse.
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Le jaune pâle peut être une prudence saine, Vigilance, Inquietude légèrement, Tension, Nervosité, Préoccupation.
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Le jaune, une inquiétude importante, Pression, Agitation, Trouble, Envahissement des pensées.
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Le jaune foncé, une crise d’angoisse, Frayeur, Paranoïa, Alerte permanente, Accablement.
De même, dire « je suis en colère » ne suffit pas :
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Est-ce que tu bouillonnes intérieurement ?
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Est-ce que tu as explosé ?
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Ou est-ce juste de l’agacement passager ?
Plus tu affines ton vocabulaire émotionnel, plus tu reprends du pouvoir sur ton monde intérieur.
Les émotions changent, même quand la réalité ne change pas
Une émotion ne dit pas la vérité objective.
Elle traduit ton interprétation du moment.
Tu peux passer d’un extrême à l’autre en quelques secondes.
Par exemple :
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Tu attends quelqu’un avec anxiété. Il a deux heures de retard.
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Tu commences à t’imaginer mille choses… puis il t’appelle pour t’annoncer une très bonne nouvelle.
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Et là, tout change : tu ressens de la joie, peut-être même de la fierté.
La situation extérieure est restée la même.
C’est ta perception qui a changé.
Beaucoup de décharges émotionnelles ne viennent pas d’un danger réel…
Mais de pensées automatiques, de stratégies mentales dysfonctionnelles, souvent inconscientes.
Qui gouverne ?
Ton esprit, c’est le capitaine : celui qui tient la barre, observe l’horizon et prend les décisions.
Tes émotions, ce sont les courants : parfois calmes, parfois intenses, mais toujours présents. Et comme l’eau, elles changent de couleur, de température, de rythme, selon ce que tu traverses.
Quand la mer est agitée, on essaye de contrôler fermement la barre, et parfois ça déborde.
Quand tu navigues sur une mer paisible, tu peux relâcher la tension, laisser filer les voiles, et te laisser porter.
Apprendre à gérer ses émotions
Ce n’est pas chercher à tout contrôler,
ni à éliminer les vagues.
Soyons honnêtes : tu ne navigues pas sur une simple rivière…
Tu avances sur un océan vivant, avec ses zones de turbulence, ses tempêtes soudaines et ses moments de grâce.
Tu es constamment en train de chercher un équilibre.
Et la bonne nouvelle, c’est que tu peux apprendre à naviguer autrement.
Parfois, il faudra ralentir, jeter l’ancre, attendre que les eaux se calment.
Parfois, il faudra changer de cap, ou oser traverser une zone mouvementée, parce qu’elle mène à un lieu important pour toi.
Et chaque traversée, même difficile, t’apprend un peu plus à :
- Comprendre pourquoi les émotions sont là
- Reconnaître ce qu’elles protègent
- Et ajuster ton regard sur ce que tu vis
C’est un art vivant :
celui d’accepter de ne pas tout maîtriser,
mais de rester à l’écoute, quoi qu’il arrive.
Cégolène Welle Hypnothérapeute à Dax
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